La B.A.N. (Base Aéro Navale) L'escadrille 4B1 de Laté-298 a été embarquée sur le transport d'aviation Cdt TESTE le 24 août 1939 au départ de Toulon, destination Oran. Le port d'Oran ne donnant pas toutes les normes de sécurité pour une utilisation de l'escadrille en opérations aériennes, les Laté sont basés à Arzew dès le 30 août 1939.
Aussitôt aprés le débarquement allié en Afrique du Nord, le 8 novembre 1942, l’escadrille de l’Aéronautique navale de surveillance 4S1 est reconstituée à Arzew le 12 décembre. C’est la première formation qui reprend le combat aux côtés des alliés.
Placée sous les ordres du Lieutenant de Vaisseau BARON, elle est armée par les “Latécoère 298” restants de la flotille 5F aprés les combats du débarquement.
Dès le 17 décembre 1942 les vols recommencent, l’entraînement est intensif.
Protection de convois, explorations et patrouilles anti-sous-marines font le principal des missions, sans oublier les nombreux transports d’autorités.
Le C.I.O.A. (Centre d’Intervention d’Opérations Amphibies) qui occupait la partie Sud du port.
Des terres pleins y étaient aménagés sur lesquels s’élevaient de nombreux bâtiments réservés aux divers services et au logement des marins.
Amiral QUERVILLE, un 14 Juillet
Plongeurs de combat
En 1951, Claude RIFFAUT, un enseigne de vaisseau du Commando “François” intègre le Commando “Hubert”.
Lors d’un volontariat pour déminer les côtes du Languedoc, RIFFAUT et quelques uns de ses commandos, impressionnés par les exploitsdes nageurs de combat italiens durant la seconde Guerre Mondiale, montent une attaque sous-marine de nuit contre un cargo ancré au large de Sète. C’est un succès total et l’aller-retour se déroule dans une discrétion absolue.
Dès son retour, il parle de ce petit raid sous-marin au Commandant de l’école des fusiliers commandos qui le met au défi de faire sauter un câble téléphonique. Là encore c’est un succès.
Avec l’accord de son chef, RIFFAUT transmet alors un mémorandum au chef d’état major de la Marine, l’amiral LEMMONIER, sur l’intérêt d’un corps d’hommes capables de réaliser des opérations sous-marines.
Deux mois plus tard, le message tombe :
“L’enseigne de vaisseau Claude RIFFAUT est détaché à ARZEW pour créer une unité de nageurs de combat”.
Dans un premier temps, celui-ci rejoint le saint des saints, l’école des nageurs de combat italiens prés de La Spézia, puis s’envole vers les Etats-Unis pour un stage chez les UDT.
De retour à ARZEW il va se mettre à plonger et à perfectionner toutes les techniques “d’actions sous-marines”, qu’Italiens et Britaniques avaient défrichés pendant la guerre.
Avec des moyens de fortune il parvient à créer l’école des nageurs de combat (ENC) qui ouvre ses portes le 1er janvier 1952 pour acceuillir 20 premiers élèves issus soit du”Choc” soit des commandos marine.
Mais l’Histoire a voulu que ”Hubert” ne reste pas un commando comme les autres : le 30 mars 1953, les premiers nageurs de combat formés à ARZEW sont versés au commando “Hubert”, rebaptisé commando d’action sous-marine, dont Claude RIFFAUT prend le commandement. Le commando “Hubert” version nageur est né.
Le camp de Saint-Tropez était situé sur l’emplacement de l’ancien champ de manoeuvre et abritait la Compagnie de Plage.
Le camp de l’Ile d’Elbe était logé dans l’ancienne caserne des Tirailleurs. Mitoyen avec l’infirmerie-hôpital, c’était un centre de repos accueillant toutes les unités.
Défilé des tirailleurs devant le Jardin Public
Le camp du Fort de la Pointe, formé de baraquements, abritait la Compagnie de Transbordement, prés du cimetière.
Le camp de l’E.A.T.O.M. (Escadron Amphibie des Troupes d’Outre-Mer) couvrait les terrains compris entre la mer et la R.N. 11, à l’intersection de la ville et du faubourg Tourville.
Une compagnie des Essences campait à proximité de la Guethna dans les bâtiments de l’ancienne filature.
Le camp du 5eme Régiment Etranger d’Infanterie s’étendait sur une vaste superficie à la Fontaine des Gazelles.
Créé le 1er Septembre 1930 au TONKIN, le 5ième REI a été definitivement dissous le 30 juin 2000 après avoir combattu et servi en Indochine, en Algérie et en Polynésie.
Il fut le seul régiment de la Légion à n’avoir jamais servi en Métropole.
Insigne 1er type 2e type 3e type
Le Fort du Nord, édifié sur la crête du Djebel Sicioum dominait la ville et le port. Centre de convalescence de la Légion Étrangère, il répondait excellemment à son objet.
Le camp Franchet d’Esperey alignait ses nombreuses constructions et ses plateaux d’évolution de part et d’autre de la route du Cap Carbon.
Pendant longtemps siège du C.I.P.C.G. (Centre d’Instruction pour la contre-guérilla) il reçut, sur un rythme régulier, des élèves de l’Ecole de Guerre et des groupes de stagiaires de différentes armes avant d’être remplacé par un Centre
d’Instruction de sous-officiers.
Ainsi naissaient à Arzew des camaraderies de régiments qui débordaient fréquemment le cadre étroit des casernes.
C’était devenu un spectacle familier que de voir, à la sortie d’un repas généreusement arrosé dans un restaurant de la ville, légionnaires et marins troquer Képis blancs contre bérets à pompon rouge, entorse au règlement qu’ignoraient toujours l’intelligente bienveillance des patrouilles de service.
De nombreux conscrits venus de métropole pour satisfaire aux obligations militaires y trouvèrent une épouse, certains d’entre eux demeurant à Arzew, à la fin de leur service, pour y fonder leur foyer.