Puis vint l’année terrible..........
Alors que se matérialisaient les nouvelles espérances de prospérité liées à la découverte, par nos prospecteurs, du gisement de gaz naturel d'Hassi-R'Mel, acheminé dès 1961 jusqu’à Arzew pour son exploitation chimique et pétrochimique, il fallut tout quitter suite au lâche abandon de“l’amère” patrie, ingrate, avec pour seule alternative “La valise ou le cercueil” .
Exilés aux quatre coins du monde avec pour seuls bagages ses souvenirs et ses regrets, notre communauté, héritière des valeurs pionnières de ses ancêtres pour seule richesse, mit des années à se reconstruire une vie, perdant en cours de route nombre de ses ainés morts de chagrin et de désespoir.
Un peu de paix retrouvée, le besoin de se revoir fut si fort que de courageux et dévoués organisateurs entreprirent de réunir les Arzewiens:
- à NÎMES pour le pèlerinage de Notre Dame de Santa Cruz
- à RAPHELE LES ARLES pour commémorer les 20 ans de notre exil
- à SIX FOURS sur invitation du groupe “Arzew Génération 62”
- à PLAJA D’ARO en Espagne pour la réunion des Anciens du Cours Complémentaire d’Arzew.
- à CARQUEIRANNE pour le printemps des Arzewiens
Bien sûr Arzew continue à vivre sans nous et nous ne porteront aucun jugement sur les conditions de son évolution architecturale et de son développement économique.
Cependant cette terre que nous avons baptisée “ALGÉRIE” :
- qui selon les auteurs du livre “Le 13eme Convoi”, Jacques ROSEAU et Jean FAUQUE fut, après sa conquête, achetée et payée non pas en monnaie papier mais en or aux tribus dominatrices des territoires concernés et non exploités par elles
-demeure à jamais notre terre natale chérie, où dorment de leur dernier sommeil tant de ceux qui firent de ces contrées en friche le pays plein d’avenir qu’il était devenu.
D’aucun penseront toutefois que si nos ancêtres avaient choisi d’autres territoires, ailleurs qu’en Barbarie, espaces hispaniques ou anglo-saxons, pour leur épopée glorieuse, leurs descendants vivraient encore aujourd’hui heureux dans leurs maisons.familiales
« Comme une Mère une Ville Natale ne se remplace pas »
Albert MEMMI