La rade en 1867


La rade d’Arzew fut de tous temps visitée par des navires à faible tirant d’eau, embarcations halées à terre en ses plages propices à la manœuvre.

Phéniciens et Carthaginois y précédèrent les Romains pour établir des comptoirs commerciaux.

Plus sûr débarcadère de la zone côtière d’Afrique du Nord, halte la plus appréciée de la Rome Impériale, PORTUS MAGNUS, devint une cité populeuse et florissante avant d’être ruinée par l’invasion des Vandales.


Monnaies Romaines découvertes à Arzew en août 1951

La conquête musulmane, par des envahisseurs venus d’Orient, arriva en 640. Les Zénètes, indigènes révoltés, luttèrent dés lors pour leur indépendance.

En 1070, les Berbères chassèrent les Zénètes et dominèrent la région malgré des luttes incessantes entre leurs diverses factions et ce jusqu’en 1493.

Les “Arabo-Andalous” fuyant la péninsule Ibérique afin de conserver leur religion, se réfugièrent en 1494 sur les côtes d’Afrique du Nord et notamment à Arzew d’où ils imprimèrent un élan considérable à l’activité corsaire, déjà existante mais jusqu’alors supportable, tourmentant le littoral Espagnol comme jamais il ne l’avait été.

Pour asseoir la paix dans ses provinces libérées, l’Espagne décida de mettre un terme à ces pratiques en s’emparant du port d’Oran en 1509.
Les Espagnols occupèrent la place jusqu’en 1708 avant d’y être chassés et de revenir en 1732 pour n’en repartir définitivement qu’en 1792.

Les Turcs qui cherchaient à s’emparer du pays depuis 1518 arrivèrent alors à Arzew. Sous leur domination le port connut un essor très important en matière d’exportation, notamment des céréales.

Puis ce fut au tour des Français de débarquer en Afrique du Nord le 14 Juin 1830 et de conquérir Oran le 4 Janvier 1831.
Du 4 Juillet 1833 au 4 Novembre 1850 Arzew fut administrée par un officier commandant la place, territoire militaire rattaché à la subdivision d’Oran.
L’ordonnance royale du 12 Août 1845 consacra la possession du port d’Arzew, un Commissariat Civil fut institué par Décret du 4 Novembre 1850 afin de doter la ville d’une administration, substituant un régime Communal au régime militaire, sur un territoire de 1800 hectares.
Un Décret Impérial du 31 Décembre 1856 porta suppression du Commissariat Civil, érigea le centre en Commune de plein exercice, et énonça ses limites ainsi que la composition de son Conseil Municipal.
La Commune devint par la suite chef lieu de Canton réunissant les villes voisines de Kléber, Ste. Léonie, St. Leu et Damesme.